Flop Rocket mélange Flappy Bird et Lunar Lander, effectuant brillamment un grand écart entre les 34 ans qui séparent la sortie de ces deux titres. Comme dans Flappy Bird, le but du jeu consiste à se maintenir dans les airs et à s’aventurer le plus loin possible vers la droite de l’écran sans s’écraser. Toujours comme dans Flappy Bird, le gameplay est assimilé (mais sûrement pas maîtrisé) en quelques secondes. En effet comme dans Lunar Lander, le contrôle de l’appareil est ardu, imposant d’équilibrer à la fois l’activation et l’orientation des réacteurs, la consommation de carburant et la gravité, et la moindre erreur ou hésitation se charge de nous ramener au contact rugueux de la réalité.
Les prémisses du jeu sont expliqués par une petite introduction animée qui pose le ton d’un jeu qui ne se prend pas au sérieux : nous sommes en présence d’un programme spatial qui a eu la malencontreuse idée d’installer son unique rampe de lancement tout au fond d’une grotte. Maintenant il va falloir faire avec et, malgré les très nombreux obstacles, tenter de parcourir les 5 kilomètres au bout desquels on pourra enfin s’arracher de l’attraction terrestre. En dehors du sol et du plafond froids et durs de la grotte et les centaines de stalagmites et stalactites qui ont poussé un peu partout, on devra accessoirement aussi éviter des monstres type canards de l’espace ou vers géants.
S’ajoute à cela un léger aspect RPG dans le sens où les pièces qu’on collecte servent à améliorer les caractéristiques de l’appareil : puissance, agilité, magnétisme (pour ramasser les pièces facilement), volume du réservoir, etc. Un système de missions permet de se fixer des objectifs secondaires et pimente un peu les parties.
Le jeu, disponible sur Android et iOS, est gratuit à télécharger mais en déboursant 3 euros on supprime la publicité, double la valeur des pièces collectées, débloque des nouvelles améliorations pour l’appareil et accède à un système de sauvegarde sur le cloud. Et c’est tout, le jeu ne quémandera rien de plus à l’avenir. Simple et efficace.
Le petit studio derrière Flop Rocket s’appelle Butterscotch Shenanigans, est composé de 3 frères basés à Saint Louis au Missouri et a sorti quelques jeux auparavant qui sont dans le même esprit. En parcourant leur blog on apprend que le jeu est réalisé avec GameMaker (encore !) et Inkscape. On peut aussi y lire leurs réflexions sur l’état actuel du marché du jeu sur mobile, dépeint malheureusement de manière assez sombre : Why we can’t have nice things.
- Télécharger Flop Rocket sur Google Play et iTunes
- Le site de Butterscotch Shenanigans
24 mars 2015 à 23:26
Je connaissais pas ce studio. Font des trucs sympa on dirait. Merci d’avoir éveiller ma curiosité !
26 mars 2015 à 12:04
De leurs jeux je n’ai essayé que Flop Rocket mais je suis fan du style et il transpire la passion 🙂
26 mars 2015 à 16:36
Oui Flop Rocket est vraiment bon. Dans le genre j’adore aussi Comet Racer de Donut Games. En tout cas, je ne peux que m’aligner sur leur réflexion sur le f2p et leurs griefs contre les éternel insatisfaits. Ce qui m’a fait acheter direct leur iap tout de suite.
26 mars 2015 à 20:52
Je ne connaissais pas Comet Racer mais j’avais déjà vu des jeux de Donut Games avec leur style graphique assez particulier – on dirait du pixel art de jeu Amiga, mais lissé 🙂 Je vais essayer Comet Racer en tout cas, merci pour la suggestion.
J’ai aussi beaucoup apprécié l’article sans langue de bois de Butterscotch Shenanigans sur les performances de leurs jeux et les contraintes que fait peser sur eux le f2p.
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