16 Couleurs

16 Couleurs – graphisme & jeu vidéo


Poster un commentaire

BD : The Golden Path, ma vie de cascadeuse

J’ai récemment eu la chance de découvrir une bande dessinée qui sort des sentiers battus : The Golden Path, ma vie de cascadeuse. L’auteur, Baptiste Pagani, a choisi un thème original et sympathique pour son premier album (si je ne m’abuse) : l’envers du décor des films d’action hongkongais des années 80, période que beaucoup considèrent comme l’âge d’or du genre. L’histoire suit le parcours de Jin Ha, jeune chinoise qui rêve de faire carrière comme cascadeuse à Hong Kong, qui y parvient un peu par chance et qui y prospère un temps avant que les choses prennent un tournant plus sombre.

Thème oblige, l’action est soutenue et est épaulée par un découpage très dynamique, mais on découvre aussi des personnages attachants, à la psychologie développée. La BD est très bien documentée et il est évident que l’auteur a pris le temps de se renseigner sur la façon dont les films étaient tournés et sur la vie à Hong Kong dans les années 80 et 90, y compris les effets de la rétrocession de la région à la Chine. La mythique Citadelle de Kowloon (alias Kowloon Walled City) est même de la partie ! Le personnage d’Eagle Chan est pour sa part de toute évidence inspiré par Jacky Chan et celui de Shamo Hueng par Samo Hung, producteur et réalisateur souvent associé au premier. Pour parfaire l’ambiance, on trouve entre chaque chapitre de superbes illustrations en pleine page d’un autre illustrateur, un certain Gabriel, qui représentent les affiches des films (fictifs évidemment) dans lesquels tourne Jin Ha. Sur la page opposée on peut découvrir des anecdotes toujours intéressantes sur la réalisation des films de kung-fu. 

En arrivant à la fin des 192 planches, ma première impression est que cette fresque assez épique fournirait une très bonne base pour un film… La boucle est bouclée ! Le dessin est très dynamique mais en voyant les superbes illustrations à la fin de l’album (voir ci-dessous), on se prend à rêver d’une telle qualité pour la totalité de l’ouvrage, mais ça aurait évidemment représenté pour l’auteur un travail titanesque et probablement un mauvais calcul financier.

J’ai également apprécié la petite filmographie en fin d’ouvrage qui donne une sélection de classiques du cinéma d’action hongkongais, donc beaucoup que j’avoue piteusement ne pas connaitre mais que j’ai maintenant envie de découvrir. Côté qualité d’impression, il n’y a rien à redire : Ça sort des rotatives de L.E.G.O en Italie, c’est propre et sans bavure, sur du beau papier, avec une couverture épaisse rehaussée d’encre dorée du plus bel effet. 

Pour la petite histoire, Label 619, l’éditeur de l’ouvrage, faisait jusqu’en février 2019 partie d’Ankama, le géant nordiste créateur des jeux Dofus et Wakfu entre autres, en tant que collection destinée aux BD au style plus alternatif. Label 619 a maintenant pris son indépendance vis à vis d’Ankama mais garde des liens privilégiés avec l’entreprise.

  • The Golden Path, ma vie de cascadeuse, par Baptiste Pagani, éditions Ankama/Label 619, 192 pages, ISBN 979-1033505365. Disponible dans toutes les bonnes vidéothèques. Les premières pages sont disponible à la lecture sur le site d’Ankama
Publicité


Poster un commentaire

Le prix des magouilles pour atteindre le sommet des classements de l’App Store

Le problème numéro 1 pour les développeurs d’applications mobiles reste encore et toujours la visibilité. Avec plus de 500 jeux qui sortent chaque jour sur iOS (« seulement » 250 sur Android), espérer sortir de la masse grâce uniquement aux qualités de son app est généralement illusoire. La tactique habituelle est de sortir l’artillerie lourde en matière d’acquisition d’utilisateurs : les rumeurs relatent que Supercell (Clash of Clans) dépenserait jusqu’à 1 million de dollars par jour pour ce seul poste, et le coût d’acquisition d’un joueur pour de nombreux jeux mobiles hardcore semble se situer autour de 10 dollars !

Pour les développeurs dotés de poches beaucoup moins profondes, le seul espoir est d’atteindre le haut du classement des téléchargements en misant sur l’effet boule de neige (beaucoup de gens essayent en priorité les applications qui sont déjà populaires) pour y rester le plus longtemps possible. Évidemment cela rend irrésistible la tentation pour certains de truander ces classements en générant un grand nombre de téléchargements et avis à 5 étoiles artificiels, même si Apple et Google font de gros efforts pour que les algorithmes exacts de ces classements soient secrets et changés régulièrement et que les conséquences d’être pris la main dans le sac doivent être douloureuses. Néanmoins ce n’est un secret pour personne que certains se hissent en haut des classements de manière frauduleuse.

Manipulation Classements App Store Apple

Des documents qui viennent de faire surface sur l’Internet chinois semblent confirmer cette hypothèse : une liste de prix détaille ce qu’il en coûte pour atteindre le top 10 de l’App Store d’Apple en Chine dans chacune des catégories, et ce pour un jour, une semaine ou un mois. Par exemple, une journée dans le top 10 jeux coûterait presque 10 000 euros, une semaine 44 000 euros. Il est évidemment impossible de juger de l’authenticité de cette capture d’écran, mais il est certain que le phénomène existe d’une façon ou d’une autre même s’il est impossible d’en connaître l’étendue exacte.

Une des solutions serait pour Apple ou Google de moins mettre en avant ces classements de popularité à l’échelle d’un pays et de favoriser à la place un système de suggestions personnalisées se basant soit sur des données « sociales » (une recommandation d’un ami est souvent décisive dans le choix d’essayer une application plutôt qu’une autre), soit sur un algorithme prédictif, un peu comme Amazon qui propose des articles qui sont susceptibles de nous plaire en se basant sur nos achats passés.

Sources (en chinois): 揭秘APP刷榜黑幕:冲进排行榜图个啥? et App刷榜乱象:TOP5报价2.5万


Poster un commentaire

Hanmac, le smartphone français qui vient de Chine

Hanmac, ça ne vous dit rien ? Normal, c’est une marque française de smartphones qui n’existe qu’en Chine mais dont les racines sont officiellement à Besançon. En pratique, malgré les locaux de sa fililale française (avec 0 employé et un tout petit chiffre d’affaire) là-bas, difficile de dire quelle part de la conception est réellement hexagonale. Le plus vraisemblable reste que la vaste majorité de la matière grise derrière Hanmac soit chinoise, ce qui est plutôt une bonne idée quand on s’adresse exclusivement à des clients de la même origine.

logo Hanmac

La société semble exister depuis 2008 ou 2009 et une rapide recherche sur internet montre que plusieurs modèles sont déjà sortis. On trouve même des photos de téléphones avec des vraies touches, preuve s’il en est que Hanmac n’est pas né de la dernière pluie. D’après le site internet, la société a ouvert 20 boutiques en Chine.

La gamme compte à présent trois modèles, le General d’inspiration médiévale, le Constellation pour ceux plutôt branchés par les signes du Zodiaque et le Honor au style vaguement Belle Époque. À mille lieux du design épuré et de l’extrême finesse des smartphones actuels, le style industrielo-steampunk-bling-bling ne laisse pas indifférent. C’est le genre de smartphone qu’on s’attendrait voir un Space Marine de Warhammer 40,000 sortir de son armure.

Hanmac + Warhammer 40,000

Étonnamment les caractéristiques techniques sont très inégales : le CPU Mediatek quad-core, les 2 Go de RAM et les 64 Go de stockage sont de bon augure mais doivent se contenter d’un écran en 800 × 480 (sauf pour le Honor, 1280 × 720) et d’Android 4.2 (version sortie fin 2012, autant dire une éternité dans le domaine des smartphones).

La marque met l’accent sur le côté exotique et « fait-main » des téléphones pour justifier leurs prix de vente résolument premium, entre 2500 et 3500 euros sans les éventuelles personnalisations (pièces gravées, animations lors du démarrage et même applications spécifiques, tout est négociable).

Admettons que la marque ait trouvé son public, même si cela reste une toute petite niche. Au vu du rapport qualité/prix, euh… discutable de ses smartphones, cela laisse songeur sur le potentiel que pourrait avoir le luxe à la française (ou à l’européenne, peu de différence en pratique) appliqué à d’autres domaines que les habituels maroquinerie, parfums et cosmétiques, si une entreprise était prête à y mettre les moyens et à le faire avec un minimum de finesse.

Hanmac (site officiel)

 


1 commentaire

Game Boy Color avec écran éclairé

Game Boy Color écran éclairé - Frontlit GBC

À première vue, rien ne distingue cette modeste GBC de ses congénères… Et pourtant, en y regardant de plus près, on constate la présence d’un potentiomètre supplémentaire sur le côté droit. Kézako ?

Game Boy Color écran éclairé - Frontlit GBC

La console a été modifiée pour que l’écran soit éclairé et le potentiomètre permet d’en régler l’intensité. La modification est assez connue et se réalise généralement en dépiautant une GBA SP de son élément d’éclairage (voir ici). Ayant conscience de mes limites en matière de bidouillage électronique, je me suis tourné vers Taobao, le grand bazar en ligne chinois et sorte d’Ebay à la  puissance 10, et plus précieusement vers cette annonce. Le prix demandé, une quarantaine d’euros, m’a semblé correct et j’ai décidé de sauter le pas. Quelques semaines plus tard (et accessoirement un séjour en Chine), me voici en présence de la bête.

Game Boy Color écran éclairé - Frontlit GBC

Le résultat est plutôt enthousiasmant. Je n’ai pas ouvert la console, mais le mod semble avoir été réalisé très proprement et le potard qui permet de faire varier la puissance de l’éclairage a été très bien intégré. Bonne surprise, la console semble être 100% authentique et non une rénovation chinoise plus ou moins bancale. Évidemment vu l’âge respectable de la Game Boy Color, on est en présence de matériel d’occasion, mais dans ce cas précis le tout est en très bon état. Je note juste une petite décoloration au dessus de la croix directionnelle et la trappe du compartiment à piles est un peu rayée et tâchée. La protection d’écran semble être neuve, livrée protégée par un film plastique. Si elle a été remplacée, la typographie est à tout point identique au modèle d’origine (et non pas comme ici).

Game Boy Color écran éclairé - Frontlit GBC

Niveau résultat, il faut bien avoir conscience que les smartphones récents et leurs écrans de folie ont quelque peu modifié nos attentes. Il faut plutôt avoir en tête du rendu de la Game Gear, de la Lynx ou évidemment de la GBA SP. En l’occurence l’éclairage est un peu irrégulier (plus fort en bas de l’écran), les couleurs ternes, et des bandes de lumière sont visibles sur l’écran (voir ci-dessus) si on tient la console de manière trop verticale. Pas de miracle donc, mais c’est logique vu la technique utilisée (une diode en bas de l’écran, pas du rétroéclairage). Malgré tout la magie opère : on peut jouer partout avec une GBC ! Difficile de juger de l’impact sur l’autonomie pour l’instant, mais je suppose que l’effet est important, la console n’étant pas du tout été conçue pour ça à l’origine.

 


1 commentaire

Game Boy outragée ! Game Boy maltraitée ! Game Boy martyrisée ! mais Game Boy rénovée !

renovation-gba-header-WP

Bonsoir messieurs-dames, Docteur Jean-Christian Ranu de SOS Game Boy Maltraitée. Vous m’avez appelé pour une urgence,  une console trouvée en piteux état dans un vide-grenier, c’est bien ça ? Ne perdons pas de temps, montrez moi la patiente.

Houlala ! C’est du lourd. Tout juste débarquée de Kyoto, la pauvrette a dû avoir la malchance de tomber sur un propriétaire rustre et sadique. Vu la quantité de crasse qu’on trouve dans chacun de ses interstices, je ne veux pas trop connaître les détails mais l’état désastreux de la coque supérieure laisse supposer qu’on s’est servi de la malheureuse pour poncer un mur en crépi.

Les fonctions vitales ne semblent pas touchées, tous les boutons réagissent bien (pourtant quand on pense aux violences qu’ils ont dû subir !) et l’écran a été relativement épargné, par miracle.

Je vais faire le maximum mais je ne promets rien, ce genre d’opération est toujours délicate. Un tournevis qui ripe et c’est la fin du voyage pour notre petite japonaise. Je demande à être laissé seule avec elle, j’ai besoin de concentration et de calme.

Pour l’opération je me suis procuré du matériel auprès de fournisseurs chinois. Le tarif est imbattable et j’ai même pu me procurer un emballage en carton (une copie ?), futur écrin de la machine remise à neuf. Le kit de rénovation est très complet : coques, boutons, membranes en caoutchouc, vis, caches et même un petit autocollant Nintendo (certes un peu de travers) à placer sur le dessus. La manip nécessitera juste un tournevis « tri-wing » à 3 branches et un tournevis cruciforme de précision.

Passons aux choses sérieuses. J’ouvre la console en commençant par les 4 vis sur le dos, puis celles sous la batterie et au dessus du port cartouche. Une fois la coque ouverte, le moment délicat consiste à débrancher la fragile petite nappe qui relie l’écran à la carte mère. Pour cela il suffit de pousser sur les minuscules poignées de chaque côté du connecteur. On peut ensuite dévisser la carte mère en faisant attention de ne pas perdre de boutons ni de membranes. La partie supérieure de la coque s’ouvre en retirant les 5 caches en plastique souple qui dissimulent les vis. Pas forcément évident à faire proprement, mais heureusement en cas d’accident de nouveaux caches sont fournis.

Je choisis de conserver les boutons d’origine et leurs membranes en caoutchouc, en bon état, mais pas les deux gâchettes beaucoup plus abîmées (le contact avec le crépi, probablement). Je garde aussi la protection d’écran en verre d’origine qui n’est quasiment pas rayée mais a surtout besoin d’un bon nettoyage. La pièce de remplacement est en plastique, donc probablement plus fragile, et affligée d’une typographie approximative. La même tare que sur les GBC chinoises reconditionnés d’ailleurs, étrange…

La partie la plus délicate aura été de retirer les 2 charnières, puisque de nouvelles ne sont pas fournies, puis de les insérer dans la nouvelle coque. J’ai compris un peu tard que cela ne pouvait en principe être fait que dans une position bien précise, l’écran entrouvert, et donc qu’il était inutile de forcer comme un sagouin.

Le remontage ne pose pas de problème particulier avec un peu de patience et d’organisation. Évitez juste d’oublier des pièces (en particulier le petit écrou carré sous la carte-mère qui sert pour la vis de la trappe de la batterie !) et d’avoir à ré-ouvrir 4 ou 5 fois la console, contrairement à moi.

Après quelques heures de labeur, voilà notre petite japonaise remise à neuf, méconnaissable dans son état quasiment sortie d’usine. Le monde a fait un pas de plus vers la perfection même si je ne suis pas certain que les nouvelles pièces résisteront bien à l’épreuve du temps 😉


4 Commentaires

Recyclage sauvage du logo de SimCity Social

Mon ancienne collègue Maggie Cheung a fait une découverte intéressante à Hong Kong : l’existence d’un magasin d’accessoires pour téléphone portable dont le logo est un violent charcutage de celui de notre ancien jeu Facebook, le feu SimCity Social. Du beau travail de spécialiste 😉

SimCity Social VS CaseCity

On va prétendre que le propriétaire du magasin avait joué à SimCity Social à l’époque et que fou de douleur suite à la suspension du jeu, il a décidé de lui rendre hommage à sa façon… Si si, c’est complètement crédible. C’est en tout cas l’occasion de rappeler les sages paroles de Lavoisier : « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

 


3 Commentaires

Interlude architectural : le brutalisme dans SimCity Social

En tant qu’ incarnation éphémère de la série de Maxis sur Facebook, SimCity Social avait nécessité la réalisation de bâtiments par palettes entières, en bon city-builder qu’il était. C’est d’autant plus le cas qu’il était free to play, catégorie de jeux pour laquelle un flux régulier de contenu inédit est souvent le nerf de la guerre. Lorsque j’ai quitté le studio de Playfish à Pékin pour cause de retour en Europe, l’équipe en avait réalisé plus de 400, mais le total a bien dû monter à 500 ou 600 jusqu’à ce qu’EA ne décide de débrancher le jeu définitivement en juin 2013.

Si la plupart des bâtiments étaient relativement classiques, une fonction du jeu nous avait permis de créer une petite série de constructions beaucoup plus mémorables. En effet, la visite de la ville d’un ami Facebook, grand classique des social games de l’époque, offrait la possibilité d’y réaliser des actions soit positives (comme arroser les fleurs), soit négatives (comme uriner dans les fleurs). Chaque action rapportait des points qui permettaient de débloquer des bâtiments « gentils », volontairement gnangnans, et « méchants » dans un style plus affirmé. Pour ces derniers l’inspiration principale avait été le style architectural appelé brutalisme, dont les deux mamelles sont le béton brut et les formes géométriques angulaires. À cela, on avait ajouté un habillage dans le style totalitaire des pires dictatures actuelles et passées.

simcity-social-brutalisme

Le temps qu’on avait pu y consacrer avait été limité, mais ces bâtiments furent parmi mes préférés et auraient mérité d’être plus développés. Ou même pourquoi pas un jeu entier avec une ambiance oppressive à la Papers Please et en 3D temps réel (Flash ne permettant pas d’utiliser autre chose que du précalculé à l’époque).


10 Commentaires

La Game Boy Color en Chine, une icône populaire encore tenace

gbc-chine-titre

En tant que supporteur inconditionnel de la GBC, j’ai profité de mon séjour en Chine entre 2009 et 2012 pour enquêter un peu sur sa destinée là bas.

Tout d’abord il faut préciser que la console n’a jamais été importée de manière officielle sur le marché chinois ce qui ne l’a pas empêchée d’y être très populaire. Sa présence est toujours importante sur les sites de vente en ligne comme Taobao où l’on trouve encore beaucoup de cartouches pirates neuves et un nombre conséquent de consoles reconditionnées à prix modique (moins de 10 euros). Ces dernières sont probablement des GBC japonaises d’occasion ayant subi un véritable lifting – nouvelle coque, nouvelle protection d’écran et nouveaux boutons – qui leur permet de paraître neuves malgré leurs dessous datant de 10 ou 15 ans. Certaines sont même fournies avec un emballage reproduisant celui d’origine.

Shuihu Shenshou (Vast Fame)

Pour revenir aux jeux, on trouve 4 types de cartouches  sur le marché :

  • Les plus courants sont les ROM hacks de jeux existants pour les traduire en mandarin et les compiler sur une même cartouche. Au vu du nombre de versions disponibles, la série des Pokémon a connu un énorme succès en Chine également.
  • Un peu plus évolués, les rom hacks avec outre la traduction, quelques adaptations mineures (écran de titre, sprites), généralement pour ripoliner un jeu un peu désuet. J’ai par exemple une cartouche « Harry Potter 6 » qui est en fait une légère modification du jeu The Real Ghostbusters sorti en 1992 avec juste un nouvel écran de titre !
  • Plus rares mais beaucoup plus intéressantes, les créations quasiment ou complètement originales mais absolument pas approuvées par Nintendo. La plupart sont originaires de Taïwan et basées sur l’Histoire et la mythologie Chinoise. Une société du nom de Vast Fame en particulier a produit des titres qui techniquement n’ont rien à envier aux productions officielles, comme le RPG Shuihu Shenshou (L’animal du bord de l’eau) ou le jeu de société Chaoji Baiwan Da Fuweng (Super millionnaire). Malheureusement ces jeux sont complètement inaccessibles si l’on ne maîtrise pas la langue.
  • Enfin des cartouches officielles (d’occasion évidemment) importées généralement du Japon qui représentent une toute petite minorité de celles en circulation mais aussi les seules parfaitement légales…

Chaoji Baiwan Da Fuweng (Vast Fame)

Une des choses qui m’a surpris en faisant ces recherches, c’est le manque d’intérêt qui semble accordé à ces jeux un peu anciens. Difficile par exemple de trouver des cartouches de jeux GBC de quelques années sur Taobao, le gigantesque Ebay local, quel que soit l’état, alors qu’elles furent produites à grande échelle à une époque. Même les tests de ces mêmes jeux sont difficiles à pister sur l’internet chinois, alors qu’en Europe ou aux États-Unis il s’agit d’une niche importante occupée par un grand nombre de sites et blogs. Du passé, faisons table rase ?

Pour finir, voici un peu de lecture en Anglais que j’ai trouvé particulièrement intéressante :


5 Commentaires

Télécharger des applications Android sans Google Play

On trouve en Chine une multitude de mobiles Android à tous les prix, mais le gros inconvénient réside généralement dans l’absence (et le blocage) de Google Play sur ces appareils. Le recours aux app stores chinois n’étant pas vraiment une option à moins de maîtriser parfaitement la langue, comment dans ce cas de figure télécharger des applications en toute sécurité ?

Bonne nouvelle, il existe des app stores alternatifs qui proposent des solutions 100% légales. Parmi ceux que j’ai pu tester, voici ceux que je peux recommander :

Amazon App Store

  • App-Shop Amazon : la référence à côté de Google Play avec un très large choix d’applications, une grande facilité de paiement et la réputation de sérieux de la maison mère. Il nécessite par contre un compte Amazon et l’installation de l’application de l’app store sur son téléphone.

SlideMe

  • SlideMe : un app store plus modeste et un peu difficile à naviguer du fait des catégories peu précises, mais qui présente le gros avantage de pouvoir télécharger les APK des applications directement sur PC. Autre bon point,  la version minimale d’Android nécessaire est toujours précisée. Si les applications proposées sont principalement gratuites, on en trouve également une minorité de payantes (règlement par carte bancaire ou Paypal). Une application mobile est également disponible.
  • MobangoMobango : une autre alternative qui propose uniquement des applications gratuites. La navigation est un peu fastidieuse et il est difficile de juger de la compatibilité  des titres sans information sur la version de l’OS nécessaire. Par contre les APK sont téléchargeables directement sur PC ou via une application mobile.  Dommage que l’intégrité du site soit un peu moins claire que SlideMe au vu de certains des jeux proposés.

Mise à jour du 17/04/2014 : voir aussi mon nouveau billet, approfondi et actualisé, sur les alternatives à Google Play pour télécharger des apps Android.