16 Couleurs

16 Couleurs – graphisme & jeu vidéo


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Game Boy outragée ! Game Boy maltraitée ! Game Boy martyrisée ! mais Game Boy rénovée !

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Bonsoir messieurs-dames, Docteur Jean-Christian Ranu de SOS Game Boy Maltraitée. Vous m’avez appelé pour une urgence,  une console trouvée en piteux état dans un vide-grenier, c’est bien ça ? Ne perdons pas de temps, montrez moi la patiente.

Houlala ! C’est du lourd. Tout juste débarquée de Kyoto, la pauvrette a dû avoir la malchance de tomber sur un propriétaire rustre et sadique. Vu la quantité de crasse qu’on trouve dans chacun de ses interstices, je ne veux pas trop connaître les détails mais l’état désastreux de la coque supérieure laisse supposer qu’on s’est servi de la malheureuse pour poncer un mur en crépi.

Les fonctions vitales ne semblent pas touchées, tous les boutons réagissent bien (pourtant quand on pense aux violences qu’ils ont dû subir !) et l’écran a été relativement épargné, par miracle.

Je vais faire le maximum mais je ne promets rien, ce genre d’opération est toujours délicate. Un tournevis qui ripe et c’est la fin du voyage pour notre petite japonaise. Je demande à être laissé seule avec elle, j’ai besoin de concentration et de calme.

Pour l’opération je me suis procuré du matériel auprès de fournisseurs chinois. Le tarif est imbattable et j’ai même pu me procurer un emballage en carton (une copie ?), futur écrin de la machine remise à neuf. Le kit de rénovation est très complet : coques, boutons, membranes en caoutchouc, vis, caches et même un petit autocollant Nintendo (certes un peu de travers) à placer sur le dessus. La manip nécessitera juste un tournevis « tri-wing » à 3 branches et un tournevis cruciforme de précision.

Passons aux choses sérieuses. J’ouvre la console en commençant par les 4 vis sur le dos, puis celles sous la batterie et au dessus du port cartouche. Une fois la coque ouverte, le moment délicat consiste à débrancher la fragile petite nappe qui relie l’écran à la carte mère. Pour cela il suffit de pousser sur les minuscules poignées de chaque côté du connecteur. On peut ensuite dévisser la carte mère en faisant attention de ne pas perdre de boutons ni de membranes. La partie supérieure de la coque s’ouvre en retirant les 5 caches en plastique souple qui dissimulent les vis. Pas forcément évident à faire proprement, mais heureusement en cas d’accident de nouveaux caches sont fournis.

Je choisis de conserver les boutons d’origine et leurs membranes en caoutchouc, en bon état, mais pas les deux gâchettes beaucoup plus abîmées (le contact avec le crépi, probablement). Je garde aussi la protection d’écran en verre d’origine qui n’est quasiment pas rayée mais a surtout besoin d’un bon nettoyage. La pièce de remplacement est en plastique, donc probablement plus fragile, et affligée d’une typographie approximative. La même tare que sur les GBC chinoises reconditionnés d’ailleurs, étrange…

La partie la plus délicate aura été de retirer les 2 charnières, puisque de nouvelles ne sont pas fournies, puis de les insérer dans la nouvelle coque. J’ai compris un peu tard que cela ne pouvait en principe être fait que dans une position bien précise, l’écran entrouvert, et donc qu’il était inutile de forcer comme un sagouin.

Le remontage ne pose pas de problème particulier avec un peu de patience et d’organisation. Évitez juste d’oublier des pièces (en particulier le petit écrou carré sous la carte-mère qui sert pour la vis de la trappe de la batterie !) et d’avoir à ré-ouvrir 4 ou 5 fois la console, contrairement à moi.

Après quelques heures de labeur, voilà notre petite japonaise remise à neuf, méconnaissable dans son état quasiment sortie d’usine. Le monde a fait un pas de plus vers la perfection même si je ne suis pas certain que les nouvelles pièces résisteront bien à l’épreuve du temps 😉

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La Game Boy a 25 ans !

La Game Boy a 25 ans !

Le 21 avril 1989, Nintendo lançait sur le marché japonais la Game Boy, bébé de l’ingénieur Gunpei Yokoi. Les États-Unis suivront en juillet mais l’Europe, traditionnelle mal-aimée de l’époque, devra patienter jusqu’en septembre 1990.

Grâce à son prix serré, son autonomie impressionnante et sa logithèque rapidement sans concurrence, le succès sera au rendez-vous dès le début, les jeux se compteront par centaines et les nouveaux modèles de Game Boy se succéderont pendant de longues années. The rest is History, comme ils disent 🙂

Un dossier assez complet sur la Game Boy sur Grospixels