16 Couleurs

16 Couleurs – graphisme & jeu vidéo


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Fond d’écran Game Boy Color en pixel art

Fond d'écran GBC (bandeau)

Voici une petite réalisation pour commencer cette nouvelle année et célébrer la légendaire GBC de Nintendo 😉 J’ai opté pour le pixel art et des proportions stylisées après quelques essais plus réalistes mais peu concluants. Les fonds d’écran sont disponibles dans la galerie ci-dessous dans différentes résolutions qui devraient couvrir la plupart des configurations actuelles : 1280×800, 1366×768, 1920×1080, 2560×1440. Attention de bien cliquer « Voir full size » (merci WordPress pour ce superbe mélange français-anglais) en bas à droite à l’intérieur de la galerie pour avoir accès à l’image en taille réelle. Bonne année !

English: here’s a small something to celebrate the beginning of the year and the legendary GBC from Nintendo. I went for pixel art with stylized proportions after a few more realistic attempts, but ultimately unsuccessful. Four different resolutions for the wallpaper are available in the gallery just below, and should cover the most common settings nowadays: 1280×800, 1366×768, 1920×1080, 2560×1440. Make sure you click « Voir full size » in the bottom right corner while inside the gallery to download the full size picture. Happy new year!

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La Game Boy Color en Chine, une icône populaire encore tenace

gbc-chine-titre

En tant que supporteur inconditionnel de la GBC, j’ai profité de mon séjour en Chine entre 2009 et 2012 pour enquêter un peu sur sa destinée là bas.

Tout d’abord il faut préciser que la console n’a jamais été importée de manière officielle sur le marché chinois ce qui ne l’a pas empêchée d’y être très populaire. Sa présence est toujours importante sur les sites de vente en ligne comme Taobao où l’on trouve encore beaucoup de cartouches pirates neuves et un nombre conséquent de consoles reconditionnées à prix modique (moins de 10 euros). Ces dernières sont probablement des GBC japonaises d’occasion ayant subi un véritable lifting – nouvelle coque, nouvelle protection d’écran et nouveaux boutons – qui leur permet de paraître neuves malgré leurs dessous datant de 10 ou 15 ans. Certaines sont même fournies avec un emballage reproduisant celui d’origine.

Shuihu Shenshou (Vast Fame)

Pour revenir aux jeux, on trouve 4 types de cartouches  sur le marché :

  • Les plus courants sont les ROM hacks de jeux existants pour les traduire en mandarin et les compiler sur une même cartouche. Au vu du nombre de versions disponibles, la série des Pokémon a connu un énorme succès en Chine également.
  • Un peu plus évolués, les rom hacks avec outre la traduction, quelques adaptations mineures (écran de titre, sprites), généralement pour ripoliner un jeu un peu désuet. J’ai par exemple une cartouche « Harry Potter 6 » qui est en fait une légère modification du jeu The Real Ghostbusters sorti en 1992 avec juste un nouvel écran de titre !
  • Plus rares mais beaucoup plus intéressantes, les créations quasiment ou complètement originales mais absolument pas approuvées par Nintendo. La plupart sont originaires de Taïwan et basées sur l’Histoire et la mythologie Chinoise. Une société du nom de Vast Fame en particulier a produit des titres qui techniquement n’ont rien à envier aux productions officielles, comme le RPG Shuihu Shenshou (L’animal du bord de l’eau) ou le jeu de société Chaoji Baiwan Da Fuweng (Super millionnaire). Malheureusement ces jeux sont complètement inaccessibles si l’on ne maîtrise pas la langue.
  • Enfin des cartouches officielles (d’occasion évidemment) importées généralement du Japon qui représentent une toute petite minorité de celles en circulation mais aussi les seules parfaitement légales…

Chaoji Baiwan Da Fuweng (Vast Fame)

Une des choses qui m’a surpris en faisant ces recherches, c’est le manque d’intérêt qui semble accordé à ces jeux un peu anciens. Difficile par exemple de trouver des cartouches de jeux GBC de quelques années sur Taobao, le gigantesque Ebay local, quel que soit l’état, alors qu’elles furent produites à grande échelle à une époque. Même les tests de ces mêmes jeux sont difficiles à pister sur l’internet chinois, alors qu’en Europe ou aux États-Unis il s’agit d’une niche importante occupée par un grand nombre de sites et blogs. Du passé, faisons table rase ?

Pour finir, voici un peu de lecture en Anglais que j’ai trouvé particulièrement intéressante :


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Tyrannosaurus Tex, un prototype de FPS sur Game Boy Color

Par l’intermédiaire de l’association MO5, j’ai appris que Nintendo Player venait de mettre la main sur un prototype jouable d’un jeu Game Boy Color que tout le monde croyait perdu : Tyrannosaurus Tex.

Annoncé en 1999, le jeu aurait dû être le premier vrai FPS de la portable de Nintendo. Malheureusement le développement traîna en longueur, l’éditeur Eidos jeta l’éponge, et les développeurs de Slitherine furent forcés de passer à autre chose pour pouvoir survivre. Le fait que le programmeur principal s’enfuit en Australie avec le code source n’arrangea pas les choses non plus… Pour plus de détails, je vous recommande la lecture de l’article de Nintendo Player, très instructif et extrêmement détaillé. La ROM est téléchargeable en bas de page sur leur site et est jouable avec l’émulateur KiGB.

Tyrannosaurus Tex

Le prototype laisse supposer que le jeu nécessitait encore plusieurs mois de travail au vu du nombre de bugs présents, mais permet de se faire une bonne idée des capacités du moteur. En l’occurrence,  avec sa fluidité tout à fait correcte et sa maniabilité bien nerveuse, le résultat est très impressionnant pour un titre GBC.

Tyrannosaurus Tex

L’esprit de Tyrannosaurus Tex me rappelle un peu celui d’un de mes jeux préférés, Warlocked (évoqué ici auparavant). Au premier abord, les deux titres n’ont pas grand chose à voir mais, outre le fait qu’ils émanent de petites structures britanniques, les deux partent d’une idée de départ qui peut faire sourire (« un RTS/FPS sur Game Boy Color ! »), mais grâce à une vision claire, un hardware maîtrisé sur le bout des doigts (souvent synonyme de fin de vie commerciale, malheureusement), un game design fait sur mesure pour la plateforme, et sûrement beaucoup d’effort et d’astuce, ils aboutissent à un résultat parfaitement jouable qui s’affranchit des limitations de la machine. Certes, dans le cas de Tyrannosaurus Tex on est un peu dans le domaine de la projection, mais on peut espérer que le produit final aurait été à la hauteur des espérances.

Voir l’article de Nintendo Player (en anglais)


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Jeu : Warlocked (Game Boy Color)

Warlocked est un de mes jeux préférés tous supports confondus, en partie parce qu’il est basé sur une idée qui semble farfelue : un RTS pour Game Boy Color. Un RTS sur une console avec un CPU 8 bit de 8 Mhz ? Avec une résolution de 160 x 144 pixels et des sprites de 4 couleurs maximum ? Avec en tout et pour tout 2 boutons d’action ? On imagine volontiers le pire, mais le résultat est une petite perle injustement passée inaperçue.

Warlocked

Warlocked (Game Boy Color, 2000)

A l’origine du jeu se trouve Bits Studios, studio britannique aujourd’hui disparu après avoir développé une trentaine de jeux entre 1990 et 2006, principalement pour consoles Nintendo. Warlocked sort en juillet 2000 mais seulement sur le marché américain, avec Nintendo comme éditeur. Des ventes moyennes ont-elles découragé la sortie du jeu en Europe, ou a-t-on estimé qu’il n’était pas adapté aux goûts du Vieux Continent ? Dommage en tout cas, Warlocked aurait amplement mérité de franchir l’Atlantique.

En guise d’intrigue on devra se contenter de la sempiternelle embrouille entre orcs et humains à la sauce Tolkien. Rien de bien original pour un RTS, mais cela permet d’être en terrain connu dès le début du jeu.

Du point de vue du game design, le jeu est assez proche d’une version simplifiée de Warcraft, à savoir qu’on doit amasser des ressources qui serviront à construire des unités et bâtiments supplémentaires, lesquels permettront d’explorer la carte et de battre l’adversaire. Évidemment, le game design doit faire des concessions aux canons du genre à cause des contraintes techniques, mais sans que ce soit aux dépends de l’intérêt du jeu. Ainsi le jeu propose un choix de seulement 4 unités par faction (paysan, chevalier, archer et dragon), mais pour compenser le joueur dispose également d’unités aux aptitudes spéciales, les mages (sortes d’embryons des héros de Warcraft 3 !), qu’on conserve durant toute la campagne et qu’on peut invoquer lors des missions. Certains peuvent transformer les unités ennemis (entre autres, en bombes, cochons ou sac d’or), un autre leur transmet un virus contagieux, un autre peut soigner les unités blessées, etc. L’utilisation judicieuse des mages devient de plus en plus importante à mesure que le jeu progresse. Les 26 missions de la campagne (13 pour chaque camp) sont variées et obligent à adopter différentes tactiques.

Warlocked

Un des rares points noirs du jeu est le path finding très basique qui oblige à devoir garder un oeil sur les déplacements des unités qui ont tendance à rester bloquer dans un coin de la carte. l’IA des ennemis est également très simple et on peut regretter que l’adversaire ne construise jamais de nouveau bâtiments, ce qui rend les missions un peu statiques. Néanmoins le jeu dispose d’un mode 2 joueurs qui supprime ce problème et rend les parties beaucoup plus imprévisibles.

À l’usage la prise en main est efficace, les unités réactives et la taille des cartes bien adaptée aux missions (suffisamment vaste sans qu’y déplacer les unités ne devienne trop lent). Visuellement le jeu s’inspire de l’univers du Seigneur des Anneaux que tant de RTS affectionnent mais l’adapte parfaitement aux contraintes de la machine ; le résultat est mignon, très propre et extrêmement lisible. Lors des interactions avec les unités, on peut aussi noter les voix digitalisées (dont le classique « Yes, my lord « ), chose rare sur Game Boy Color. La technique utilisée est probablement assez pointue parce que malheureusement la qualité sonore des voix est bien inférieure lorsqu’on joue sur Game Boy Advance (qui doit émuler la puce sonore de la GBC), ou pire sur émulateur, ou elles deviennent complètement inaudibles.

Warlocked

Warlocked est un de ces jeux où l’équipe de développement s’est fixée un objectif de départ ambitieux (grosso modo, Warcraft sur GBC), mais dispose de la maturité et de l’expérience nécessaires pour proposer un produit parfaitement adapté au support ciblé, coupant du gras là où il faut et ne conservant que la substantifique moelle du RTS. Les parties sont courtes (généralement moins de 30 minutes) et variées, les objectifs clairs et on peut sauvegarder à tout moment (indispensable sur portable). Le jeu se montre également généreux niveau contenu comme le montrent les deux modes multi- joueurs et la présence de deux mini-jeux en bonus.

A noter qu’une suite nommée Wizards et apparemment plus orientée action fut commencée pour la Game Boy Advance. Le projet ne vit malheureusement pas le jour (manque d’intérêt de la part des éditeurs ?) mais on trouve une vidéo sur YouTube qui laisse une bonne impression.