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16 Couleurs – graphisme & jeu vidéo


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PAC-MAN 256, l’ancêtre met la pac-gomme

Pac-Man 256 par Hipster Whale (Android et iOS)

L’énorme succès de Crossy Road, très inspiré de Frogger, n’a pas échappé à Bandai Namco qui plutôt que d’en sortir précipitamment un clone plus ou moins inspiré, a préféré opter pour une solution un poil plus intelligente : demander à Hipster Whale, les créateurs de Crossy Road, de travailler sur un nouveau jeu dans le même style, mais utilisant la marque et l’univers de Pac-Man.

Le résultat s’appelle Pac-Man 256 – Endless Maze et comme Crossy Road, le but est de progresser dans un niveau infini généré aléatoirement en évitant de mourir trop rapidement. Le jeu est néanmoins beaucoup plus riche que Crossy Road, puisqu’il reprend les aspects phares de Pac-Man que sont les pac-gommes, les différents fantômes, les bonus et même les raccourcis. Le score dépend aussi beaucoup du nombre de fantômes avalés, ce qui rend les parties beaucoup plus stratégiques et plus intenses que Crossy Road. S’y ajoute un système de power-ups (laser, pac-man géant…) qu’on débloque petit à petit et qu’on peut améliorer avec les pièces récoltées.

Ultime clin d’œil qui montre que les auteurs se sont appropriés la mythologie du jeu dans ses moindres détails : pour le forcer à avancer, Pac-Man est poursuivi par le « glitch« , réincarnation d’un bug du jeu d’arcade de 1980 qui se produisait quand un joueur parvenait au niveau 256.

Pac-Man 256 - le glitch !Le jeu est mignon avec son look « pixel art en 3D » et quelques fioritures comme la distorsion type écran CRT et l’effet vignette sur les bords. Les sons sont fidèles au jeu d’origine jusqu’à la mélodie inoubliable et le très important waka-waka. Pour optimiser la rétention, l’interface utilise les mêmes astuces que Crossy Road, la référence à ce niveau à l’heure actuelle : crédits débloqués à intervalles réguliers avec compte à rebours bien en évidence, pièces offertes si on atteint des objectifs spécifiques, incitation à la collectionnite aiguë de power-ups, etc.

Le jeu est évidemment gratuit à télécharger et monétisé principalement via des crédits qui sont nécessaires pour jouer avec les power-ups. On peut toujours jouer sans une une fois les crédits épuisés, mais le jeu perd une grosse partie de son fun dans ce cas là.

Le jeu est une bonne surprise en définitive, un remix intelligent de Pac-Man qui ne trahit pas le jeu original mais le modernise et le rend parfaitement adapté aux parties courtes sur mobile. En fait Pac-Man, avec Tetris, est l’un des rares exemples de franchises des années 80 qui a su rester d’actualité (même Facebook avait eu le droit à deux versions du jeu en 2011 !). Pac-Man Championship Edition DX sorti il y a quelques années sur Xbox 360 et plus récemment sur Windows, iOS et Android est globalement considéré comme un cas d’école du jeu d’arcade dépoussiéré avec talent en conservant le gameplay et grosso modo l’esthétique d’origine. On aimerait que Sega ou Atari en prennent de la graine, eux qui laissent moisir leurs licences ou les malmènent avec des reboots complètement déconnectés du jeu d’origine, involontairement grotesques ou tout simplement mauvais.

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Facebook : Pac-Man contre Pac-Man

Namco Bandai fait partie des ces acteurs traditionnels du jeu vidéo qui essaient avec plus ou moins de succès d’adapter leurs licences aux nouvelles plateformes que sont les réseaux sociaux. Le cas du groupe japonais est intéressant parce que leurs expérimentations en la matière sont manifestes : en témoignent les deux versions de Pac-Man proposées sur Facebook, Pac-Man et Pac-Man S. Passons sur les titres très proches que de nombreux joueurs ne doivent pas distinguer…

  • Pac-Man est un portage « tel quel » du grand classique qu’est le jeu d’arcade de 1980 avec les mêmes graphismes et sons minimalistes. Le gameplay est également resté fidèle à celui d’origine, et donc très exigeant – probablement trop pour un jeu proposé sur Facebook. Seule nouveauté, il est possible de comparer ses scores avec ceux de ses amis.
Pac-Man de Namco Bandai

Pac-Man de Namco Bandai

  • Pac-Man S est plus intéressant parce qu’il s’agit d’une mise à jour du jeu à la sauce Bejeweled Blitz. Les règles ont en effet été modifiées avec le jeu de PopCap comme référence : limitation de la durée d’une partie (120 secondes ici), ajout de bonus et de combos qui permettent aux scores de varier énormément et remise à zéro des classements toutes les semaines afin de favoriser la compétition entre amis. Le choix des power-ups en début de partie apporte également un (léger) aspect stratégique. On peut néanmoins regretter que l’habillage du jeu ait aussi peu été remis au goût du jour, surtout quand on compare à Pac-Man Championship Edition DX, sorti l’an dernier sur Xbox360 et PlayStation 3, au style éminemment moderne tout en restant immédiatement rattachable au jeu d’origine.

    Pac-Man S de Namco Bandai

    Pac-Man S de Namco Bandai

    Pac-Man S n’est pas parfait mais démontre qu’il est possible d’adapter un jeu ancien à une plateforme nouvelle en y proposant un concept adapté. Une stratégie dont pourrait s’inspirer Atari, assis sur une multitude de licences autrefois prestigieuses (Breakout, Asteroids, Tempest, Centipede…), mais qui ne paraît pas avoir une idée bien précise de ce qu’il souhaite en faire.