16 Couleurs

16 Couleurs – graphisme & jeu vidéo


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Les jeux de studios français sur Facebook (5)

Voici un petit aperçu estival de la dernière fournée de jeux Facebook développés par des studios français. Le marché sur Facebook est à présent arrivé à un point d’inflexion. Côté pile, la désaffection des géants du secteur (Zynga, EA) se confirment et ceux-ci préfèrent se concentrer sur le mobile, jugé plus prometteur. Côté face, le vide qu’ils laissent derrière eux est mis à profit par des structures plus petites et plus agiles, comme Pretty Simple.

  • Mutants Genetic Gladiators (par Kobojo, plus de 100 000 MAU) : après des débuts résolument casual (Goobox, Atlantis Fantasy), Kobojo se recentre comme beaucoup d’autres sur le midcore. Mutants Genetic Gladiators, un jeu de combat/RPG dans un monde post-apocalyptique, est le premier titre marquant ce changement de direction. Le joueur doit créer une armée de robots, zombies et autres mutants et affronter des ennemis. Petite originalité, il est possible de réaliser des croisements entre différents combattants pour obtenir des créatures inédites.

Mutant Genetic Gladiators

  • Jelly Glutton (par Royal Cactus, plus de 1 million de MAU) : fort de sa levée de fonds (évoquée auparavant), Royal Cactus met le paquet sur Facebook. Jelly Glutton est un match-3 très similaire à Candy Crush Saga, le gros hit du moment sur Facebook et mobile. Avec un univers coloré bien adapté au gameplay, de nombreuses animations et une maniabilité très efficace, c’est sans conteste le titre de Royal Cactus le plus réussi.

Jelly Glutton

  • Fruits Party (par Royal Cactus, plus de 1 million de MAU) : autre nouveauté de Royal Cactus, Fruits Party est lui un jeu à la SameGame, et en particulier très proche de Diamond Dash de Wooga, une belle réussite sur Facebook et mobile. Le jeu ne comprend donc pas de niveaux, le seul objectif étant d’obtenir le score maximum dans le temps imparti. Le titre se prend bien en main est très mignon visuellement même si on aurait aimé un peu plus d’animations lors du déroulement du jeu.

Fruits Party

  • Bubble Monsters (par Royal Cactus, plus de 1 million de MAU) : un autre titre de Royal Cactus, cette fois un jeu à la Puzzle Bobble / Bust-A-Move où il faut lancer des bulles sur celles déjà présentes en haut de l’écran pour les faire disparaître lorsque la couleur est identique. Le jeu est agréable et bien réalisé mais sans beaucoup d’originalité. Visuellement il semble aussi moins abouti que les autres jeux de Royal Cactus.

Bubble Monsters

  • Qui Veut Gagner Des Millions ? (par Mediastay, plus de 50 000 MAU) : l’adaptation du jeu télévisé bien connu débarque sur Facebook. Cette version est bien réalisée et offre une atmosphère très authentique grâce à des vidéos avec des vrais bouts de Jean-Pierre Foucault dedans. Le jeu saura sans nul doute combler les fans de l’émission qui pourront à la fois s’entraîner et se mesurer à leurs amis.

Qui Veut Gagner Des Millions ?

  • Paul le Poulpe (MAU inconnu) : nouvel arrivant dans le secteur des jeux de cartes à collectionner (Is Cool, Les Monsteurs), Paul Le Poule reste fidèle à une formule éprouvée en y ajoutant un peu d’humour et une ambiance de vacances. La communauté semble avoir répondu à l’appel, preuve que le concept reste toujours aussi populaire.

Paul le Poulpe

  • Pool Battle Live! (par Telaxo / Actiplay, plus de 500 000 MAU) : À présent intégré dans le groupe ConcoursMania, Telaxo se lance dans des jeux plus complexes que par le passé. Pool Battle Live! ouvre le bal et comme son nom l’indique, il s’agit d’un jeu de billard où l’on affronte d’autres joueurs en temps réel. La prise en main est très efficace et la technique sur laquelle le jeu repose semble sans faille (aucune latence à déplorer et la recherche d’un adversaire prend quelques secondes seulement), le jeu remplit donc parfaitement son contrat. On aurait juste aimé un peu plus d’ambiance (des menus plus en rapport avec le thème et une musique de fond jazzy, par exemple).

Pool Battle Live!

  • Murder in Provence ( par Ouat Entertainement, MAU inconnu car trop récent) : Ouat a certainement pris note de l’énorme succès de Criminal Case de Pretty Simple, puisqu’ils proposent avec Murder in Provence un jeu à l’esprit très similaire, mélange de Hidden Object et d’enquête policière provençale (la disparation inquiétante de la sœur de la protagoniste principale). Petite nouveauté, l’ajout de petits puzzles à la Professor Layton entre les niveaux. Le jeu présente plutôt bien mais donne par moment l’impression d’avoir été un peu précipité, en particulier pour le son.

Murder In Provence

Voir aussi:

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Les jeux de studios français sur Facebook (3)

Je viens de prendre conscience que mes deux derniers billets sur le sujet remonte à un an ou plus (première partie, deuxième partie). Alors voilà, un nouveau tour de table des jeux Facebook réalisés par des studios français s’impose. Comme auparavant, l’idée est d’établir une liste parfaitement subjective de jeux récents qui ont retenu mon attention, généralement avec un nombre de joueurs conséquent, mais pas forcément. Le nombre de DAU sont tels qu’estimés par AppData le 2 juin 2012.

Atlantis Fantasy

Commençons par Kobojo, qui confirme sa position de studio français le plus actif sur Facebook, puisque la société a lancé deux gros titres depuis l’été dernier. Les mécanismes du premier, Atlantis Fantasy (110 000 DAU), ne sont pas sans rappeler PyramidVille, mais en version sous-marine, puisque la ville à développer pas à pas est cette fois à la sauce Atlante. Graphiquement le jeu n’a rien a voir avec son prédécesseur et le saut qualitatif est impressionnant. Atlantis Fantasy est sans conteste un des jeux les plus léchés visuellement sur Facebook (peut-être grâce a la collaboration avec Ouat Entertainment, un studio plus ancien basé à Angoulême), et se paie aussi le luxe d’être l’un des jeux Flash les plus fluides que j’ai pu essayer.
Jouer à Atlantis Fantasy.

Smooty Tales

Un nouveau jeu de Kobojo est disponible depuis peu : Smooty Tales. Ici le but est de prendre un charge une petite bestiole velue en lui construisant un sanctuaire qui saura répondre à tous ses besoins. Comme pour un Tamagotchi, il faudra en prendre soin régulièrement, comme dans The Sims Social, les relations avec les voisins doivent être entretenues. On retrouve également le système de skills qui débloque des nouvelles actions ou objets. Là encore, le jeu impressionne par ses graphismes dont les détails et la finition sont de très haut niveau. Le jeu est si récent qu’il n’a pas été encore annoncé officiellement et les statistiques ne sont toujours pas disponibles sur AppData à l’heure actuelle.
Jouer à Smooty Tales.

Treasure City

Treasure City par Ooblada (anciennement Zslide) est la suite spirituelle de Treasure Madness, leur grand succès lancé en 2009. Là aussi, le principe est d’explorer des séries d’îles flottantes pour y localiser les trésors enfouis au hasard du décor. Le jeu est plus mignon graphiquement que Treasure Madness, avec des petits personnages très attachants et des palettes de couleurs choisies avec soin. Autre changement, les mini-jeux ont laissé leur place à des exercices d’entraînement cérébral de type Kawashima. Leur niveau est malheureusement très modeste (rater un exercice semble rarissime pour tout adulte normalement constitué) ce qui rend la gymnastique intellectuelle toute relative. Peut-être est-ce la raison pour laquelle le jeu semble peiner à trouver son public (2000 DAU à l’heure actuelle, contre toujours 90 000 pour son prédécesseur). Dommage, parce que visuellement le jeu est une franche réussite.
Jouer à Treasure City

Bubble Bunny

Avec Bubble Bunny (20 000 DAU), sorti plus récemment, Ooblada s’essaye à un autre type de jeu : le skill gaming façon Bejeweled Blitz ou Diamond Dash, caractérisé par un principe de jeu simple mais fignolé aux petits oignons, des parties au temps très limité (de 1 à 3 minutes) et l’accent mis sur les classements hebdomadaires avec ses amis. Bubble Bunny se joue d’une manière assez proche de Puzzle Bobble avec une plus grande prise en compte de la physique, puisque les bulles sont placées sur des pièces qui pivotent en fonction des changements du centre de gravité à mesure que certaines bulles disparaissent. Le gameplay est nerveux et bien calibré même si les parties ont tendance à se ressembler. Graphiquement le jeu est loin de la subtilité et de la sensibilité de Treasure City mais fonctionne pour ce type de jeu.
Jouer à Bubble Bunny.

Belote Multijoueurs

IsCool Entertainment (anciennement Weka Entertainment), surtout connu pour son jeu phare IsCool, dispose d’un autre titre à succès : Belote Multijoueur (110 000 DAU). Pas de grosse surprise, le jeu propose effectivement de jouer à la belote à plusieurs, mais la réalisation est de haute volée : interface soignée et bon goût, match-making efficace, chat durant les parties, vote pour éjecter les joueurs inactifs et replacement à la volée de ces derniers par des bots… Ou comment adapter un jeu de cartes à Facebook de manière intelligente.
Jouer à Belote Multijoueur. 

Les Monsteurs

Les Monsteurs (50 000 DAU) de Picaboum, petit développeur basé près de Lyon, propose un concept très proche de celui d’IsCool. Le principe est identique : collectionner des cartes classées par thème. Des activités annexes comme des quiz ou jeu du pendu permettent de gagner plus de points. Pour se distinguer de la concurrence, le jeu a opté pour des personnages en pâte à modeler (plutôt réussis) et des noms à base de calembours dignes des Crados. L’aspect communautaire, primordial pour ce type de jeu, n’a pas été oublié avec Monsteurs Troc, une application dédiée à l’échange de cartes.
Jouer aux Monsteurs.

Inkazee

Prizee est un nouveau venu sur Facebook mais n’en est pas à son galop d’essai. La société, basée à Clermont-Ferrand, existe depuis 2000 et se concentrait jusqu’à présent sur son site web Prizee.com et sa quarantaine de jeux. Montée en puissance du jeu sur Facebook oblige, la société propose à présent deux titres sur Facebook dont le plus important est Inkazee (10 000 DAU). Le jeu est une variante de match-3 où le but est faire descendre un certain nombre de perles en bas du tableau en utilisant les bonus à bon escient. La réalisation est propre mais le jeu n’apporte pas grand chose au genre, surtout face aux poids lourds déjà présents sur Facebook. Comme sur Prizee.com, l’objectif ultime est l’accumulation de points qui permettront l’obtention de cadeaux « réels ».
Jouer à Inkazee.

Star Pearl

Tout comme Prizee, Royal Cactus est nouveau sur Facebook mais a plusieurs années d’expérience avec leur site web Royalcactus.com où comme chez Prizee on peut aussi échanger ses points contre des cadeaux. Dans la foulée de leur récente levée de fonds de 500 000 euros, leur premier jeu sur Facebook, Star Pearl, est à présent disponible. Le jeu est basé sur le concept de Zuma/Puzz Loop où le but est d’assembler des boules en chaînes de couleur identique pour les faire disparaître. L’animation d’introduction vaut le détour à elle seule, même si les graphismes du jeu en lui-même sont plus classiques.
Jouer à Star Pearl.

Kartoon

Quelques lignes sur Kartoon pour finir, un jeu de course de karts à la sauce rurale par un jeune studio, Kadank Games. Le jeu vaut le coup d’oeil pour sa réalisation soignée en 3D grâce au recours au plug-in Unity malgré des décors un peu vides, mais malheureusement le nombre de joueurs est modeste à l’heure actuelle avec une centaine de DAU. La concurrence frontale avec le vétéran KartRider, également fraîchement débarqué sur Facebook (jouable ici), y est peut être pour quelque chose, comme l’impossibilité apparente d’affronter des joueurs réels. Le jeu est tout récent et semble évoluer rapidement, donc espérons que les statistiques iront en s’améliorant.
Jouer à Kartoon.

Je terminerai sur une note plus sombre : les jeux dont j’avais dressé la liste l’an dernier ont depuis perdu plus de 1 million de DAU (environ 2 000 000 de DAU à eux tous en juin 2011, 820 000 aujourd’hui), et cette perte n’a probablement pas été compensée par les nouvelles sorties des studios concernés, puisque les jeux que j’évoque aujourd’hui et qui représentent le gros des nouveautés  ne totalisent qu’environ 300 000 DAU. La seule société à tirer son épingle du jeu est Kobojo, grâce à la version arabe de PyramidVille, مدينة الأهرامات, qui compte maintenant près de 500 000 DAU et qui en fait donc le plus gros jeu de la société. Alors certes, ma méthode n’est absolument pas scientifique mais cela donne une idée de l’évolution du marché ces 12 derniers mois. Plus que jamais, le gros problème sur Facebook est la difficulté pour un utilisateur de découvrir des nouveaux jeux, ce qui limite énormément le renouvellement de l’audience des applications et favorise les structures les plus importantes type Zynga. Un des objectifs du futur App Center de Facebook est de remédier à cela, espérons qu’il y parvienne.